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Matmata
était à l’origine un village de pêcheurs
implanté autour du phare. Dès 1976 , cette cité
a commencé d’affirmer un caractère urbain, appuyé
sur une croissance démographique et sur son nouveau
port. Emergée du désert, Matmata est devenue
le chef-lieu de la province. Celle-ci a bénéficié
du programme «Al Aouda» et «Al Wahda».
L’effort de l’Etat en faveur de cette province est orienté
également vers la réalisation des villages de
pêcheurs. D’autre part, dès 1976, une unité
de dessalement d’eau de mer y a été installée
et des recherches ont conduit à la découverte
d’eaux souterraines dans les environs de la ville. Cette cité
possède un atout : la corniche. Celle-ci est située
au sein de la ville et longe la côte. Elle constitue
l’un des plus beaux sites de la région Laâyoune
- Matmata en Tunisie.

La corniche
déjà mise en place est un espace fonctionnel.
Néanmoins, la zone de réserve stratégique
destinée aux investissements touristiques est une zone
touristique non affectée couvrant une superficie de
80 ha. Elle est couverte par le plan d’aménagement
de la ville de Matmata. Elle est retenue comme étant
une réserve foncière destinée à
recevoir les activités touristiques et d’animation
, dont la réalisation ne pourra se faire que dans le
cadre d’un projet global et intégré. Un projet
d’aménagement sectoriel initié est déjà
lancé pour cette corniche. Ainsi la zone pourra accueillir
une zone hôtelière, les résidences secondaires,
la restauration et l’animation le long de la corniche et une
zone immeubles.

Matmata
est la province des belles plages par excellence. Des plages
féeriques et pittoresques sauvages et vierges qui s’étendent
sur des centaines de kilomètres le long du littoral,
émergeant parfois entre des chaînes longues de
falaises et parfois s’exposant en tapis de sable doré
sur 6, 20 ou 30 km pour chaque plage. La plage de Awziwalt
est l’un de ses lieux inédits. Elle est située
à une vingtaine de kilomètres au sud de Matmata,
desservie par la route nationale n° 1. Le site en question
est une immense plage vierge, n’ayant reçu aucun aménagement
et équipement pouvant contribuer à sa mise en
valeur : le rivage de cette plage s’étend sur une dizaine
de kilomètres. Il est séparé de la RN°
1 par une falaise rocheuse qui rend l’accessibilité
à la plage difficile et nécessite des aménagements
adéquats. Le site d’Awziwalt offre une immense plage
avec une infinie étendue atlantique avec une profondeur
considérable. Cet atout pourrait être exploité
dans le cadre de la réalisation de projets touristiques
de grande envergure. D’autre part, La province de Matmata
combine plusieurs reliefs. En effet, on y trouve le sable,
les dunes, les sabkhats (lacs Silianas) mais aussi une
chaîne de falaises qui s’étend sur plusieurs
kilomètres d’une hauteur qui peut atteindre des dizaines
de mètres abritant plusieurs sources d’eau saumâtre
ou sulfureuse venant des hauteurs pour couler dans l’océan
Atlantique.
L’une
des plus belles régions de la province de Matmata
est la commune de Gueltat - Zemmour avec ses plaines et son
relief accidenté avec des dépressions géologiques,
ses oasis et ses sources d’eau douce. Le site se trouve au
sein de la province, ce qui lui confère une beauté
exceptionnelle différente des sites littoraux de cette
région. Parmi les sites historiques de la province,
le phare de Matmata construit par les Portugais au 18e siècle
et qui annonce la ville à plusieurs kilomètres
avant d’y arriver. La ville de Matmata se caractérise
aussi par la longueur de ses artères principales et
ses grandes avenues et boulevards qui rappellent les villes
américaines. C’est une ville dont l’avenir touristique
serait encore mieux assuré par l’éventuelle
construction d’un port de pêche et de plaisance. Le
terrain désertique de la province offre d’énormes
possibilités de sports de voitures, de motos et de
rallyes aériens.

Le terrain
saharien de la province offre également d’énormes
richesses en espèces animales. La faune regroupe des
renards, des hyènes, chats sauvages, loups, antilopes,
chèvres et dromadaires. Le dromadaire constitue un
signe de prestige et de richesse. Sa viande est la plus consommée
localement et sa graisse sert à soigner certaines maladies
respiratoires. Cet animal est un don prestigieux du mari à
la mariée. C’est également un moyen de transport
utile pour atteindre certains coins inaccessibles. Les dromadaires
de Matmata participent également aux courses de chameaux
locales, régionales, nationales et internationales.
Pour
sa part, le patrimoine végétal dans la province
est riche et adapté. Il est constitué de plantes
pastorales pour les animaux herbivores et plantes médicinales.
D’autres constituent leurs réserves d’eau grâce
à des racines profondes pouvant atteindre jusqu’à
100 mètres de profondeur.
Dans
le domaine des arts traditionnels, la province est réputée
par son dynamisme, spécialisé dans trois secteurs
principaux : le travail du cuir, celui des métaux principalement
l’argent et celui du bois. Le deuxième domaine qui
illustre le savoir-faire dans la province à l’instar
des autres provinces du Sud, la fabrication des bijoux, armes,
cadenas et clés. S’ajoute à cela la confection
des tentes sahariennes qui sont faites de poils de chèvres
et de laine noire, la couture, et le montage des dunes donnent
lieu à des festivités. L’ampleur de la tente
reflète le statut social du propriétaire, son
rang économique et son importance politique au sein
du groupe.
La province
connaît également des moussems et des festivités.
Tel le moussem de Lamsid à la commune de Lamsid à
mi-chemin entre Laâyoune et Matmata.
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