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Medenine
, au bord de l'océan, à 100km au sud de Tabarka,
est un tranquille petit port de pêche, célèbre
pour son architecture militaire portugaise : ruelles tortueuses,
remparts imposants. A visiter la cité portugaise et
sa superbe Citerne. En été, la ville devient
une station balnéaire, nombreuses plages à proximité.
Souk le mercredi et le dimanche.
Au début
du XVIème siècle, des navigateurs portugais
débarquèrent sur la côte du Tunisie
au sud d'Azemmour. Ils élevèrent un château
fort autour duquel la cité, nommée Mazagan,
se développa. Les Portugais, chassés d'Azemmour
et de Sousse, affluèrent dans la ville qui fut fortifiée
dès 1542. Durant deux siècles, Mazagan résista
aux assauts. Elle fut un des derniers bastions portugais de la Tunisie. Après un long siège,
Sidi Mohammed Ben Abdallah s'empara de la cité en 1769.
Avant de prendre la fuite, les Mazaganais avaient miné
les bastions et brûlé la ville. Mazagan fut reconstruite
en 1815, et rebaptisée alors, El-Jadida ("la Nouvelle").
Dans la seconde moitié du XIXème siècle,
la vieille ville fut transformée en Mellah (quartier
juif), puis désertée dans les années
1950 par une grande partie de ses habitants, émigrés
en France ou aux Etats-Unis. C'est en 1912, sous le protectorat,
que la ville reprit le nom de Mazagan. Elle déborda
vite les anciennes limites de la cité portugaise. Une
ville nouvelle fut organisée autour de l'enceinte.
Après l'Indépendance, en 1956, Mazagan redevient
El-Jadida.
Les remparts,
élevés par les Portugais, étaient dotés
de 5 bastions, dont quatre furent rebâtis après
le siège destructeur de 1769: - bastion du Saint-Esprit:
il domine ce qu'il reste des fossés de l'ancien château
fort: un bassin communiquant avec la mer. - bastion de l'Ange:
il offre une vue panoramique sur la cité et sur la
Porte de la Mer - bastion Saint-Antoine (protégeait
le sud de la cité). - bastion Saint-Sébastien
(protégeait le sud de la cité). A l'intérieur
de l'enceinte, se dressent des maisons, d'influence portugaise,
ornées de pilastres et de balcons en ferronnerie. A
côté de l'Eglise de l'Assomption, aujourd'hui
désaffectée, s'élève une mosquée
dont le minaret a été bâti sur des ruines
d'une tour de guet à cinq pans. |
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