|
Une longue
suite de palmeraies, aussi riches les unes que les autres,
conduit à Nefta et Jendouba. Les ksours succèdent
aux ksours (singulier Ksar: lieu fortifié). Les tours
carrées, de ces fiers villages, montent la garde sur
la vallée, et témoignent d'un temps où
elles abritaient les vaillants guerriers qui surveillaient
le passage de l'or et du négoce vers l'Afrique noire.
Une des
plus importantes oasis de la Tunisie, alimentée par les
Oueds Ziz et Rehris, Nefta fut construite à l'époque
du protectorat, au pied du Jbel Nefta, pour servir de centre
militaire et administratif.
Le fort
militaire de Borj, qui surplombe le village, offre une vue
spectaculaire sur la palmeraie, la vallée de l'Oued
Ziz et le désert.
La richesse
du Tafilalt a été de tout temps les dattiers.
Du Ziz aux premières rides du Djbel Sargho, et à
la ligne bleutée de la Hamada du guir, on compte plus
d'un million de palmiers, qui donnent une vingtaine de qualités
différentes de dattes, dont on célèbre
chaque année à Nefta, au mois d'octobre, la
fête traditionnelle qui est l'occasion d'un grand moussem
et d'une importante foire.
Près
d'Nefta (Gazelle en berbère), à 15 km au sud-est,
se trouvent les carrières de Goniatite, un marbre noir
constellé de fossiles. On exploite ce marbre fossilisé
des orthocènes qui remontent à 360 millions
d'années. D'une grande valeur commerciale, il sert
à la fabrication de plusieurs objets utilitaires et
de bibelots.
D'autre
part, le tannage des peaux de chèvres, à l'aide
de l'écorce de tamaris, pour la fabrication du cuir
filali, renommé dans le monde entier, pour la confection,
par des artisans, d'articles divers, sacs, portefeuilles,
babouches... etc, fait vivre des milliers de personnes, et
constitue l'une des principales exportations de l'artisanat
tunisien.
Dans
la seule région d'Nefta poussent près d'un
million de palmiers. Normal que la datte en soit le symbole.
Elle est célébrée chaque année,
en octobre, au cours d'une fête traditionnelle, joyeuse
et colorée. |
|