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Fondée
au XIème siècle,la ville de Siliana connut
un véritable essor urbain aux époques almohades(XIIème
siècle) et mérinides (du XIVème siècle),
du fait de sa position stratégique sur les voies de
terre reliantà Tunis à Djerba et grâce
à son port, centre d’échanges entre l’Europe
et la Tunisie . L’activité commerciale de Siliana
qui se maintint pendant tout le XVIIIème siècle,
lui permit d’étendre son influence dans le pays jusque
dans des régions très éloignées.Au
XVIIème siècle, l’arrivée des réfugiés
musulmans d’Espagne donna un nouveau souffle à la cité
et crée une rivalité avec la ville toute voisine
de Menzel. A cette époque là Siliana fut
célèbre surtout par son intense activité
maritime. Avec le XIXème siècle s’annonce la
fin du rôle commerciale prépondérant dont
jouissait la ville et Siliana s’enferma sur elle-même
et demeura au cours du XIXème et pendant l’époque
du protectorat français un haut lieu de culture et
de la vie religieuse.
L’essor
de la ville et son organisation sont intimement liées
aux évènements historiques qu’elle a vécu
au cours des siècles. Entourée par une enceinte
qui s’étend sur 4,5 km et délimite une superficie
de 90 h, l’espace urbain s’est développé d’ouest
en est à partir des principales institutions religieuses.
En plus des remparts, Siliana renferme plusieurs monuments
historiques notamment la grande mosquée almohade construite
par Ya’coub el Mansour en 1196 J-C.., la medersa édifiée
en 1341 J-C. sous le règne mérinide par abou
el Hassan -oeuvre d’art et d’architecture andalous-maghrébins-,
Zawiya Noussak,(édifice confrérique extra-muros,
construit par l’initiative du Sulltan mérinide Abou
Inan) et Sour el Aqouass : aqueduc d’approvisionnement en
eau de la ville qui compte parmi les ouvrages d’utilité
publique les plus importants de la cité. En plus de
ces bâtiments publics, Siliana recèle un
riche patrimoine architectural domestique qui apparaît
à travers les nombreuses maisons et demeures de la
ville.
L’enceinte
de Siliana compte parmi les ouvrages défensifs
islamiques les plus anciens de la Tunisie. C’est
une ligne de remparts flanquée par des tours barlongues
et ponctuée par des portes urbaines dans la pure tradition
des enceintes médiévales de l’occident musulman.
Ses principales portes sont : Bab Maalaq, Bab Jdid, Bab sidi
Bou Haja (au sud) Bab Ferran qui, donne accès à
l’ancien arsenal (Dar es-Sanaa), Bab Fés dit aussi
Bab Khmiss, Bab sebta, et Bab Chaafa. Ces deux derniers assuraient
la communication de la ville avec son arrière pays. |
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